Apophis : la naissance d’un supergroupe
Non seulement Apophis donne aujourd’hui naissance à leur premier album, mais nait aussi de cet opus homonyme, un supergroupe à garder à l’œil !
Vous avez bien raison, le mot supergroupe ne devrait pas être employé à la légère. Mais c’est pourtant bien ce mot qu’il faut utiliser pour décrire Apophis. Considérons un instant les forces en présence. Voici d’abord Alexandre Martel, sans conteste le réalisateur de disques le plus inspiré au Québec - on lui doit, seulement cette année (!), la réalisation des albums d’Alex Burger, de Thierry Larose et de Lumière. Ajoutons au portrait son frère, Cédric Martel, le fidèle et souriant pilier sur qui Hubert Lenoir et Tire le Coyote (notamment) peuvent compter à la basse. Quant au batteur étoile PE Beaudoin, il n’est rien de moins que le Hal Blaine de la scène musicale de Québec – est-il vraiment nécessaire d’en ajouter ?
Sur ce premier album d’Apophis, formation émergeant d’un monticule de cendres mauves, vous retrouverez donc (entre autres) des mélodies velcro, du rock de plaisance, un peu de prog (pourquoi se priver de ce grisant plaisir ?), ainsi qu’une chanson dont le titre est le nom du groupe (les fans de Black Sabbath savent qu’une chanson dont le titre est le nom du groupe est toujours un gage de qualité).
Vous entendrez aussi l’histoire d’un gars ayant vécu l’horreur du covoiturage lorsque le conducteur syntonise la mauvaise chaîne, un solo de guitare d’Alex Burger, Cédric se remémorant sa jeunesse dissolue et des textes sans doute moins cryptiques que ceux auxquels Alexandre Martel (aussi connu sous les traits livides du prince Anatole) nous a habitués jusqu’ici. Tous des trois membres d’Apophis, tous chanteurs, prennent chacun leur tour le contrôle du micro principal.
Wikipédia ne ment pas : Apophis est un dieu égyptien personnifiant le chaos, le mal et l'obscurité. Il se peut que si vous évoquez le sujet en entrevue, Alexandre Martel vous parle d’occultisme et de tarot. Soyons prévenus. Mais retenons surtout que s’ils ont choisi d'affubler leur nouvelle formation de ce nom, c'est pour célébrer tout ce qui, du désordre et de la noirceur, peut émerger d'éblouissant.
Apophis - Apophis