Le premier album de Gaspard Eden, Soft Power, voyage dans les arrière-scènes de la psyché. Autodidacte, l’auteur-compositeur-interprète de la Ville de Québec fait du subconscient son terrain de jeu et se réapproprie ses expériences du passé pour y faire éclore autant de catharsis sonores.  

La palette multi-instrumentale et les harmonies vocales éthérées constituant sa signature évoquent des impressions similaires à celles des rêves juste avant l’éveil : un flottement étrangement lucide et familier. Eden, dont l’écriture introspective est cryptée d’images, utilise des mots d’une simplicité désarmante comme un instrument de plus afin d’illustrer ce qui transcende le langage. Celui pour qui la musique est un produit de l’intuition fait planer sa voix franche, tantôt intime, tantôt texturée, au-dessus d’espaces sonores fabriqués de son cru.  

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